Le marché de l’immobilier risque d’être impacté par les incertitudes liées aux taux d’intérêt, au prix de l’énergie et aux évolutions réglementaires. « 2023 s’annonce être une année de très forts bouleversements pour la filière du diagnostic immobilier », a ainsi résumé la Fnaim, dans un communiqué où il dresse le tour d’horizon des prochaines échéances réglementaires.
« Avec les évolutions réglementaires, les diagnostiqueurs sont devenus la pierre angulaire de la politique publique en matière de rénovation énergétique. Rien ne peut plus se faire sans eux : le DPE bien sûr, mais aussi l’Audit énergétique, DTG, PPT, Carnet de santé du logement, Accompagnateur Rénov… », a expliqué Yannick Ainouche, président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fnaim.
Déjà six changements au 1er janvier
Depuis le 1er janvier dernier, plusieurs changements sont déjà intervenus. Une nouvelle version pour le DPE a vu le jour, davantage sécurisée et qui fait apparaître « une information essentielle », la consommation en énergie finale dès la première page qui permet de savoir si un logement peut être remis en location ou non. L’état des risques et pollutions (ERP) doit désormais être fourni dès la première visite et il s’enrichit du recul du trait de côte. Le Carnet d’information du logement (Cil) a, quant à lui, fait son apparition. Il est à remplir par le propriétaire en cas de construction, de rénovation ou de vente et ne concerne que la performance énergétique. Un haro sur les pires passoires énergétiques ayant également été mis en place, ces logements doivent disparaître de la location. Le Plan pluriannuel de travaux (PPT) devient obligatoire pour les copropriétés de plus de 200 lots et de plus de 15 ans. Il offre la visibilité aux copropriétaires sur les travaux à mener dans l’immeuble pour les dix ans à venir. Enfin, MonAccompagnateurRénov’, l’accompagnateur lancé par l’État, devient obligatoire dès lors que les propriétaires se lancent dans une rénovation globale qui dépasse les 5 000 euros TTC de travaux.
Quatre échéances d’ici la fin de l’année
Le Gouvernement a annoncé qu’au 1er février, les plafonds des travaux soutenus par la prime de transition énergétique (MaPrimeRénov’) seraient revus à la hausse. L’audit énergétique va, lui, devenir obligatoire, à partir du 1er avril, pour les logements F et G en monopropriété qui sont mis en vente. Il ira beaucoup plus loin que le DPE, proposant plusieurs scénarios de travaux précis. Espérée d’abord pour janvier 2022, puis 2023, la Responsabilité élargie des producteurs (REP) devrait se mettre en place à partir du 1er mai. Dernier point, les copropriétés de plus de 200 lots ont jusqu’au 31 décembre pour réaliser le DPE de leur immeuble, puisque celui-ci sera obligatoire dès le 1er janvier 2024.
La Grande-Bretagne a annoncé jeudi une aide de 15 milliards de livres pour les ménages qui ont du mal à faire face à la hausse de leurs factures d'énergie. Cette mesure est la dernière en date d'un État pour aider les ménages à lutter contre la hausse des prix de l'énergie. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des politiques annoncées par la Grande-Bretagne et les États membres de l'UE pour aider à protéger les consommateurs :
Nouvelle étape dans l'élaboration du label d'État post-RE 2020
C'est un feu vert officiel que viennent de recevoir le groupement d'intérêt écologique (GIE) et le Plan bâtiment durable chargés d'élaborer le nouveau label d'État RE 2020. Par une lettre de la direction générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), l'État missionne les deux acteurs pour « impulser une nouvelle dynamique collective, vertueuse », et inciter les professionnels de la construction à aller plus loin, maintenant que la règlementation RE 2020 est en vigueur depuis janvier 2022. L'idée est de réitérer la méthode employée pour la construction de la RE 2020, qui s'est appuyée en amont sur l'expérimentation E+C- mobilisant les acteurs du bâtiment les plus volontaires.
Cette fois-ci, les associations portant déjà des labels et des démarches (l'Alliance HQE-GBC France, le Collectif des démarches quartiers et bâtiments durables et le Collectif Effinergie), regroupées dans le GIE, vont pouvoir apporter encore plus leur savoir-faire pour élargir le champ actuel de la réglementation et préparer la future RE. Les travaux exploreront notamment les voies environnementales identifiées lors de la première phase de concertation afin d'aller au-delà des sujets énergie et carbone : neutralité carbone, mesure des performances énergétiques effectives, bâtiment qui coopère avec les réseaux, confort et santé, gestion durable de l'eau, économie circulaire et biodiversité. « L'objectif des travaux du GIE sera de proposer pour le bâtiment une grammaire commune, c'est-à-dire une grille de lecture environnementale du bâtiment, basée sur les travaux déjà menés par nos associations, enrichie de la RE 2020, des initiatives territoriales et des réponses issues de la concertation autour du Label RE 2020 », explique Marjolaine Meynier-Millefert, présidente de l'Alliance HQE-GBC France.
Une première phase de travaux va courir jusqu'à la rentrée 2022 et proposera une gouvernance partagée. La seconde phase consistera à poursuivre les travaux techniques en explorant les différentes voies environnementales. Comme l'avait annoncé Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable, le nouveau label pourrait être présenté fin 2022 ou début 2023.
Un contractant général en bâtiment est une entreprise ou une personne physique qui propose à son client (nommé « maître d’ouvrage » dans le contrat) une offre clé en main pour la construction, l’aménagement, l’extension ou la rénovation d’une maison, d’un appartement ou d’un local professionnel.
L’offre d’un contractant général est complète. Elle comprend :
Une offre de contractant général est toujours à prix ferme et définitif, et à délais convenus.
Contractant général ou entreprise générale du bâtiment : quelle différence ?
Attention ! Ne confondez pas un « contractant général » avec une « entreprise générale du bâtiment ». Cette dernière est en fait une société du BTP qui propose différents profils de professionnels pour assurer une large palette d’intervention sur un chantier : plombier, carreleur, plaquiste, peintre, etc. Elle peut aussi faire appel à des sous-traitants pour leur déléguer une partie du chantier ou faire appel à des experts ponctuellement (architecte, bureau d’études techniques, etc.).
En résumé :
Contractant général ou maître d’œuvre : des missions proches mais une responsabilité différente
Un contractant général assure la mission de maître d’œuvre… mais l’inverse n’est pas vrai. En effet, le contractant général comme le maître d’œuvre assure la bonne exécution des travaux jusqu’à l’achèvement des travaux. Toutefois, la responsabilité du maître d’œuvre est limitée :
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